21.11.2010, 11:53
LOUISE COLET
LA VILLE DES ESCLAVES
Du grand roc Alburno les bergers aux traits hâves
Ont surnommé Pœstum l’antre des vals pourris,
Stigmatisant ainsi, taciturnes & graves,
La luxure où sombra cette autre Sybaris.
Mais ceux de Campanie honorent les débris
Qu’incrusta sur leurs monts la ville des esclaves ;
La légende a toujours appelé lieu des braves
Ces murs cyclopéens, hantés par des esprits.
Indomptable lion qui de ses fers se joue,
Spartacus, échappé du cirque de Capoue,
Traversa le Volturne & gravit les hauteurs.
Rome vit fuir vers lui tous ses gladiateurs ;
Et sur ces pics neigeux, où libres ils planèrent,
S’éleva la cité que les pâtres vénèrent.
LA VILLE DES ESCLAVES
Du grand roc Alburno les bergers aux traits hâves
Ont surnommé Pœstum l’antre des vals pourris,
Stigmatisant ainsi, taciturnes & graves,
La luxure où sombra cette autre Sybaris.
Mais ceux de Campanie honorent les débris
Qu’incrusta sur leurs monts la ville des esclaves ;
La légende a toujours appelé lieu des braves
Ces murs cyclopéens, hantés par des esprits.
Indomptable lion qui de ses fers se joue,
Spartacus, échappé du cirque de Capoue,
Traversa le Volturne & gravit les hauteurs.
Rome vit fuir vers lui tous ses gladiateurs ;
Et sur ces pics neigeux, où libres ils planèrent,
S’éleva la cité que les pâtres vénèrent.